C'est l'été...
... mais pas les vacances ! Certes, au travail, mon emploi du temps est moins rempli, mais j'en profite pour sortir au maximum, et c'est la raison pour laquelle je me consacre un peu moins à mon blog (c'est que ça prend du temps de vous écrire tout ça !).
A l'école, les cours sont officiellement terminés depuis la semaine dernière. Il y a eu une petite cérémonie de fin de trimestre le samedi matin, pour remettre les diplômes à ceux qui ont réussi l'examen d'anglais, pour féliciter tout le monde pour le travail accompli, pour leur dire de bien se reposer pendant les vacances, ils ont chanté l'hymne de l'école, etc. ; puis le dimanche, nous avons fait un natsu matsuri dans la cour. Si vous avez suivi le blog, vous savez qu'un matsuri est une fête traditionnelle, et si je vous dis que natsu signifie été, vous aurez compris que le natsu matsuri est une fête pour célébrer l'été. Ici, pas de connotation religieuse ni de mikoshi à porter, on est plus proche de ce qu'on appelle en France une kermesse.
Il y a des stands où on vend à manger et à boire (barbe à papa, kakigôri - de la glace pilée avec du sirop, un granité, quoi - , yakisoba, c'est-à-dire des nouilles sautées, etc.), et des stands de jeux. Mon choix de photos est limité puisque je ne peux pas vous montrer le visage des enfants, mais voilà de quoi vous donner une idée. Les enfants viennent en famille, la majorité d'entre eux (parents et enfants) portent des vêtements traditionnels, soit des yukatas, kimonos légers, soit, pour les hommes et les garçons, des jinbeis (prononcé "djime-beï), un ensemble veste et bermuda. Moi aussi, je portais mon jinbei. On trouve des jeux qu'on connait bien en France, comme le tir à la carabine (à droite, mon collègue Romain),
et des jeux traditionnels comme la "pêche aux boules" (avec une épuisette en papier qui se déchire dès qu'on la plonge dans l'eau, pas facile ! On peux y jouer aussi avec des poisson rouges), ou la pêche aux yoyos (les yoyos, ici, sont des ballons de baudruche avec un peu d'eau dedans, accrochés à un élastique). Quant à moi, on m'avait réservé une "surprise". Comme je suis également prof de sport, ça fait quelques semaines que j'enseigne des danses aux enfants, ça fait partie du programme. Pour moi qui danse comme un pied cassé, ça m'a demandé beaucoup d'efforts, mais ça va, La danse des canards, surtout en version française, je maitrise à peu près (l'autre jour, si je vous parlais de La danse des canards, c'est que je suis à fond là-dedans en ce moment...). Pour La macarena, il m'a fallu un peu plus de temps. Et puis le Hokey Pokey (en anglais, mais pour la version française, si je vous dis "Je mets le doigt devant, je mets le doigt derrière...", vous voyez ?). Et puis surtout le Yôkai Taisô. Là, c'est vraiment local, il faudrait que je vous montre une vidéo, un de ces quatre. Ça vaut le coup d’œil... Je précise que je ne suis pas responsable de la programmation. Moi, j'avais proposé le Onara Taisô, "exercices pour péter" (je vous jure, ça existe), mais ça les a même pas fait sourire. Mes collègues ne sont pas encore habitués à mon humour. Bref, on avait installé au beau milieu de la cour une petite estrade (qui pour moi ressemblait à une potence), et hop, Ludovic, votre mission aujourd'hui - et pas question de la refuser - c'est de monter sur l'estrade et de faire danser les enfants. La danse des canards et tout le reste devant tout le monde. Gloups. Du coup, on a bien fait de pas choisir le Onara Taisô, finalement. Allez, je mets mon orgueil dans ma poche, et voilà une petite vidéo (de très mauvaise qualité, mais ça suffira bien) pour vous montrer l'ambiance. Comme je vous ai déjà dit, au Japon, on fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux, et je crois que c'est bien l'état d'esprit qui a dominé chez moi toute l'après-midi. Les enfants étaient contents, les parents ravis, alors autant y aller à fond, c'est plus amusant.
Dès le lundi, la Summer School a commencé. Le matin, je vais à l'école pour préparer mes cours, faire du ménage, ce genre de choses, et les enfants ne viennent en classe que l'après-midi. Le rythme et l'ambiance sont beaucoup plus légers. Il n'y a qu'une douzaine d'enfants, pas d'uniforme, pas de leçon nouvelle, seulement des révisions, et pas cours le samedi. J'en profite pour passer plus de temps avec chacun, individuellement, et essayer d'aider ceux qui sont en difficulté à rattraper leur retard. Bref, c'est plus tranquille, mais c'est pas encore les vacances...