dimanche 17 juillet 2016

Matsuri
L'été, c'est la saison privilégiée des matsuri. Difficile de trouver une traduction pour ce mot : "festival", "fête traditionnelle"... C'est un évènement lié en général à une célébration religieuse, et qui se déroule par conséquent dans des sanctuaires shinto (parfois dans des temples bouddhistes). Cela consiste le plus souvent à se réunir par corporation et à effectuer une procession en transportant un mikoshi, sorte d'autel portatif (certains sont très lourds).

J'ai assisté à mon premier matsuri, le Mitama matsuri, au sanctuaire Yasukuni. Bon, je ne m'étendrai pas sur la polémique qui entoure régulièrement ce sanctuaire, ce n'est pas mon propos aujourd'hui, mais pour rappel, il s'agit d'un endroit où sont honorés des personnes considérées comme des héros de la guerre au Japon et comme des criminels de guerre ailleurs, en Chine en particulier. Ambiance... Je vous parlerai peut-être de ça une autre fois.
Mis à part ce "point de détail", l'atmosphère du matsuri était très joyeuse et très festive. En plus, il y avait des milliers de lanternes allumées tout le long de l'allée centrale, c'était magnifique. Je ne suis pas sûr, mais je crois que chaque lanterne représente l'âme d'un disparu, puisque le matsuri est aussi l'occasion d'honorer les proches décédés. Comme souvent quand il s'agit de tradition, on en profite pour sortir ses plus beaux vêtements, et à cette saison il s'agit généralement d'un yukata, kimono d'été. Bref, tout est beau et tout le monde est beau, mais voyez plutôt.

Porter un mikoshi est traditionnellement réservé aux hommes, même si les temps changent et que la pratique s'ouvre peu à peu aux femmes. Cependant, sur cette première procession, vous ne voyez que des femmes. C'est qu'il s'agit en fait d'une corporation représentant une université pour jeunes femmes (les universités ne sont pas toutes mixtes).


Dès que les cortèges ont fini de défiler, place aux danses ! Là, j'ai un doute. Je crois que les danses auxquelles j'ai assistées s'appellent le o-bon-odori, mais renseignement pris, le o-bon-odori est une tradition bouddhiste, alors ça m'étonnerait qu'on pratique ça dans un sanctuaire shinto (même si ces religions ne sont pas forcément incompatibles). Il me reste tous les festivals de l'été pour éclaircir ce point.
Quoi qu'il en soit, séduit par la grâce des mouvements de cette foule harmonieuse, j'ai essayé de me glisser au milieu des danseurs pour participer à la fête. Et ça s'appelle "comment se rendre ridicule en une leçon". Sous son apparence simpliste, ce type de danse est terriblement complexe, les mouvements sont extrêmement variés, je peux vous dire qu'on est loin de la danse des canards !

Au bout de l'allée, le sanctuaire. Là encore, des lanternes par centaines et des étoiles plein les yeux. On entend de la musique au loin, les groupes posent les mikoshi et se recueillent en silence. C'est le moment de prier, et de remercier la vie de m'offrir la chance de vivre au Japon et d'assister à ce type d'évènement.



4 commentaires:

  1. j'adore ces murs de lanternes ! c'est magique.
    merci pour les extraits YouTube pour bien nous expliquer :) très pratique !!!

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  2. Les extraits YouTube, c'est pas des extraits YouTube ! C'est des vidéos que j'ai prises avec mon appareil photo...

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  3. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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