Les sakuras sont de retour.
On l'attendait avec impatience, le printemps. Ça faisait déjà plusieurs semaines que toutes les boutiques étaient aux couleurs des cerisiers, du rose et du blanc partout, mais à défaut de fleurs, il fallait se contenter de branches en plastiques avec des pétales en nylon. Même si le froid glacial de l'hiver avait fini par passer, la pluie, la fraicheur et les journées couvertes avaient tendance à ternir le quotidien. A tel point que le hanami planifié fin mars avec les copains avait dû être reporté pour cause de grosse averse du matin au soir.
La semaine suivante, le ciel s'est enfin éclairci, et on a pu se réunir sous les cerisiers. Cependant, avec le mauvais temps des jours précédents, les fleurs n'étaient pas encore totalement écloses. Qu'à cela ne tienne, ce n'est sûrement pas ça qui aurait découragé les Japonais !
Nous nous sommes donc retrouvés, moi et la bande du 80's Café, au parc Yoyogi, à l'ouest de Tôkyô, un des hauts lieux du hanami. Comment vous décrire l'atmosphère ? Imaginez un piquenique géant. Mais quand je dis géant, c'est vraiment géant !
Ce sont des milliers et des milliers de personnes qui posent leurs bâches bleues sur la pelouse et qui mangent et boivent toute l'après-midi. Rien que sur la bâche du 80's, cumulé sur la journée, on a bien vu défiler une soixantaine de personnes.
Le principe est toujours le même : chacun apporte de quoi manger ou boire, on met tout en commun, et tout le monde se sert. Wada-san, le gérant du café, a organisé une cagnotte pour les bières, de façon à ce que personne ne manque de rien. Parce que c'est important, les bières, au hanami ! La consommation abusive d'alcool fait presque partie de la tradition. D'ailleurs, si l'envie de faire pipi vous prend, n'attendez pas, parce qu'il y a au moins 20 minutes de queue aux toilettes ! Torture assurée, croyez-moi sur parole. Et pas question de se soulager derrière un arbre, on est au Japon.
Nous nous sommes donc retrouvés, moi et la bande du 80's Café, au parc Yoyogi, à l'ouest de Tôkyô, un des hauts lieux du hanami. Comment vous décrire l'atmosphère ? Imaginez un piquenique géant. Mais quand je dis géant, c'est vraiment géant !
Ce sont des milliers et des milliers de personnes qui posent leurs bâches bleues sur la pelouse et qui mangent et boivent toute l'après-midi. Rien que sur la bâche du 80's, cumulé sur la journée, on a bien vu défiler une soixantaine de personnes.
Le principe est toujours le même : chacun apporte de quoi manger ou boire, on met tout en commun, et tout le monde se sert. Wada-san, le gérant du café, a organisé une cagnotte pour les bières, de façon à ce que personne ne manque de rien. Parce que c'est important, les bières, au hanami ! La consommation abusive d'alcool fait presque partie de la tradition. D'ailleurs, si l'envie de faire pipi vous prend, n'attendez pas, parce qu'il y a au moins 20 minutes de queue aux toilettes ! Torture assurée, croyez-moi sur parole. Et pas question de se soulager derrière un arbre, on est au Japon.
Malgré ça, l'ambiance reste bon enfant. Pas de bagarre, et en dépit de la visite de quelques personnages parfois, disons, bizarres, il n'y pas de problème. Partout sur la pelouse, on fait de la guitare, on joue au badminton, on fait voler des cerfs-volants... C'est ce qu'on appelle une belle journée. Et une belle journée qui se finit bien, ça se finit au karaoke ! Et pour que ce soit encore plus festif, hop, karaoke déguisé !
Ma seule frustration, c'était les fleurs qui n'avaient pas encore libéré toute la magnificence de leur grâce éphémère. Certes, les jours suivants, le beau temps s'est globalement maintenu, mais même si l'on peut savourer la beauté des sakuras au quotidien, difficile de profiter complètement du spectacle quand on travaille. A moins d'opter pour un hanami nocturne, ce que je n'avais jamais fait. Car afin de ne pas en perdre une miette, dès le soir venu, les spots les plus réputés sont illuminés, et c'est alors un nouveau paysage qui apparait.
Là encore, les gens se pressent par milliers, et il faut jouer des coudes pour faire la belle photo que tout le monde veut faire. Bien évidemment, la bousculade n'est jamais agressive, vous l'aviez deviné de vous-mêmes, et la vue qui s'offre à vous en vaut largement la peine.
Le proverbe dit qu'on n'a que trois jours pour admirer les fleurs. En fait, la pleine floraison dure un peu plus que ça, et même si on ne peut pas faire le hanami tous les jours, c'est un vrai régal que de jouir d'une telle splendeur tous les jours. Et quelle merveille que ce sentiment nostalgique qui vous envahit quand les feuilles commencent à sortir, et que les arbres se teintent progressivement de touches de vert. Chaque matin, le temps des cerisiers en fleurs s'efface un peu plus, et je ne connais pas de plus belle tristesse.
Lulu! tes articles hebdomadaires me manquent, même si tu avais averti qu'ils ne seraient désormais plus aussi fréquents, je consultais régulièrement ton Blog, impatient que j'étais de te lire. Enfin un nouvel article, sur un sujet déjà traité certes (un an oblige), mais toujours avec infiniment de détails et de poésie, ainsi que de bonheur communicatif. Merci mon frère !!!
RépondreSupprimerC'est chou ce message du grand frère! salut la petite famille!
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