vendredi 7 juillet 2017

Les courses de bateaux
En japonais, ça s'appelle kyôtei, mais afin de populariser la pratique auprès des étrangers, les organisateurs emploient à présent de préférence l'appellation boat race, et ce terme désigne des courses de bateaux à moteur.
Les bateaux dont il s'agit sont de petits - tout petits - hors-bords, un peu comme ceux qu'on voit aux 24 heures motonautiques de Rouen, mais encore plus petits. Ils évoluent dans un bassin ovale (l'eau vient de la baie de Tôkyô, juste à côté, il s'agit en fait d'un bras de mer artificiel), et doivent boucler trois tours le plus vite possible, ça ne dure jamais plus de deux minutes. Il y a six pilotes à chaque départ, et les courses s'enchainent, avec parfois quelques pauses le temps de nettoyer le bassin.



C'est d'abord très impressionnant à regarder, parce qu'avec la petite taille des embarcations, la sensation de vitesse est accentuée, mais au bout de quatre ou cinq courses, la répétition devient lassante, et on se demande comment les Rouennais font pour s'y intéresser pendant 24 heures de suite !

En fait, si ces courses sont aussi populaires, c'est qu'elles font l'objet de paris, exactement comme le tiercé en France. Plus que pour l'intérêt du spectacle, les gens viennent ici pour le frisson du jeu, dans l'espoir de repartir un peu moins pauvres qu'ils sont arrivés. On m'avait prévenu : ce sont surtout des hommes seuls, d'un certain âge, qui assistent aux courses. C'est vrai, même si j'ai vu quelques familles faire leur promenade du dimanche sur les gradins.
En résumé : ça vaut le coup d'être vu parce que c'est assez typique, mais n'étant pas un parieur, je ne crois pas que j'y retournerai. Et quand bien même je serais un parieur, quand on voit le tableau des résultats, on comprend qu'il faut être un peu initié pour s'y retrouver !

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