lundi 1 mai 2017

Arts
Moi qui vante depuis longtemps les qualités de Paris pour ce qui est de sa richesse culturelle, moi qui me suis émerveillé tant de fois au Louvre ou à Orsay, moi qui ai visité tant et tant d'expos, grandes ou confidentielles, j'aurais été bien frustré si la vie artistique de Tôkyô n'avait pas été à la hauteur de mes besoins d'images, d'imaginaires. Mais c'est loin, très loin d'être le cas. Il me reste encore beaucoup d'endroits à visiter, mais je suis déjà comblé.
Je ne vais pas vous faire un listing de tous les musées à voir absolument ou des expos immanquables - vous trouverez ça dans tous les guides touristiques - mais voici quelques impressions parfaitement subjectives de ce que la capitale nippone peut proposer, à titre d'exemple.
En matière d'art, le quartier où je me rends le plus fréquemment, c'est Roppongi. C'est souvent sous une araignée géante qu'on se donne rendez-vous : il s'agit d'un des douze exemplaires de Maman, une oeuvre de la Française Louise Bourgeois. Un hommage à sa mère, parait-il...
On compte à Roppongi au moins trois musées importants. Je n'ai pas vu que des chefs-d'oeuvre au Mori Art Museum, mais l'expo sur le thème Art et univers était vraiment bien faite. Je garde en particulier un souvenir ému de la projection complète (quatre murs, sol et plafond), dans une grande salle, qui vous plonge totalement dans une tornade lumineuse et enivrante, un véritable moment de grâce.
J'ai vu aussi une expo très originale sur la représentation du musée du Louvre (oui oui, le vrai, celui de Paris !) à travers quelques exemples de bandes dessinées.
Non loin de là se trouve le musée qui pour l'instant reste mon préféré, le National Art Center. Toutes les expositions que j'y ai vues étaient absolument fabuleuses.




La rétrospective Dali était incroyable, très complète, et permettait de retracer son parcours de façon précise et passionnante.


L'expo sur Mucha était surprenante parce qu'en plus des oeuvres produites par Mucha en tant qu'illustrateur, que tout le monde connait notamment à travers les affiches de Sarah Bernhardt, on pouvait admirer des toiles géantes époustouflantes.
Mais l'expo qui m'a le plus marqué dans ce musée, c'est sans conteste celle consacrée à Yayoi Kusama. Là encore, une quantité d'oeuvres à donner le tournis, qui offrait un panorama très large sur le travail de l'artiste.







J'ai aussi eu l'occasion de visiter le musée Ghibli, dont l'objectif est de présenter l'ensemble du travail produit par les studios Ghibli (célèbres dans le monde entier notamment grâce aux oeuvres de Hayao Miyazaki, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoke, etc.). On commence par expliquer ce qu'est, précisément, un dessin animé, puis on passe en revue tous les postes de la chaine de création. C'est très clair, accessible à tous, c'est beau et c'est intéressant. Super visite. Seul hic : il faut réserver son billet un mois à l'avance !
Tout ça pour dire que malgré mon attachement à Paris en tant que ville des arts, le Louvre et Orsay ne me manquent pas.

4 commentaires:

  1. Salut Ludo Bon bah j'ai bien compris il me faudra revenir encore quelqes fois pour completer mon premier voyage.....

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  2. Lectrice discrète du blog, je me régale.Ce monde m'est complètement inconnu et surtout je ne m'y étais jamais intéressée. Yayoi Kusama? Jamais entendu parlé. En y regardant de plus près, je trouve son oeuvre fascinante, j'adore! Merci pour le partage.

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    1. Bonjour,
      Merci pour ton commentaire.
      J'ai eu la chance de découvrir le travail de Yayoi Kusama il y a quelques années à la Maison de la Culture du Japon à Paris. C'est une artiste fascinante. Depuis son enfance, elle est atteinte de schizophrénie, et est victime d'hallucinations qui provoquent chez elle de terribles crises d'angoisse. Son champ visuel est envahi de points. C'est pour conjurer ses crises qu'elle a commencé à peindre ce qu'elle voyait. L'expo que j'ai vue à Tôkyô retrace bien son parcours artistique, et les première oeuvres de Kusama étaient très noires, très inquiétantes. Et petit à petit, l'artiste a réussi à sublimer ses angoisses grâce à ses productions, qui se sont nettement éclaircies, bien qu'on puisse toujours y déceler une "inquiétante étrangeté".
      Aujourd'hui, Yayoi Kusama est une femme âgée, et elle continue de peindre à un rythme frénétique. Elle vit - à sa demande - dans un hôpital psychiatrique, mais est pourtant devenue une artiste internationalement reconnue.

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