mardi 9 mai 2017

Shibamata
Il faut vraiment habiter au Japon pour avoir l'idée d'aller visiter Shibamata. C'est une toute petite ville, elle ne figure dans aucun guide touristique, et il est nécessaire d'emprunter un petit tortillard pour s'y rendre, pas le genre de grandes lignes auxquelles on est habitué quand on voyage à travers le pays. Ce n'est pourtant pas si loin de Tôkyô, une trentaine de minutes peut-être, et ça vaut vraiment le coup. Dès qu'on descend du train, la joyeuse foule qui grouille est la preuve que s'il est inconnu des touristes, cet endroit est réputé auprès des Japonais. Cette célébrité, Shibamata la doit en partie à une série de films produits depuis la fin des années 60 jusqu'au milieu des années 90, C'est dur d'être un homme, dont l'action principale se déroule dans la bourgade. Une statue du héros, Tora-san, trône d'ailleurs sur la place à la sortie de la gare. Mais le décor des déboires amoureux de Tora-san n'est pas le seul centre d'intérêt de Shibamata, loin de là.
La petite rue piétonne a su, à l'instar de Yanesen (voir l'article correspondant) conserver son atmosphère à l'ancienne. Les charmantes petites échoppes proposent des tas de gourmandises traditionnelles, salée ou sucrées, on trouve aussi des boutiques de confiseries au parfum d'autrefois, les façades des maisons en bois nous plongent dans le passé, il ne manque que le bruit des socques battant le pavé pour parfaire l'atmosphère d'antan. Dépaysement assuré.
Au bout de cette petite rue se trouve un joli petit temple, le Taishakuten. Un très joli temple, en fait. Ses façades sont totalement ornées de sculptures sur bois. Une multitude de panneaux racontant la vie du bouddha recouvre tout le bâtiment. C'est délicat et minutieux, on pourrait passer des heures à contempler chaque détail, à étudier la représentation de telle ou telle scène, c'est magnifique.

























Tout proche de là se situe un jardin japonais. Un petit jardin tout ce qu'il y a de plus classique. Sauf que là encore, c'est super beau, et ça fait un bien fou de se promener autour du petit étang, en empruntant la passerelle couverte. Hors de l'espace, hors du temps, de quoi combler mon besoin de verdure, connexion avec soi-même...
Une simple petite visite, un jour de vacances, mais tellement, tellement agréable.

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