Ceux qui connaissent bien ma vie personnelle savent à quel point j'attendais ces vacances, et à quel point j'avais besoin de me reposer et de me détendre. J'ai réservé deux nuits dans un hôtel à Ikaho, petite ville rattachée à la municipalité de Shibukawa, dans la province de Gunma, à une centaine de kilomètres de la capitale. Ce séjour m'a fait le plus grand bien, et je vais vous raconter pourquoi en trois volets. Le premier émerveillement de Ikaho, ça été les onsen de l'hôtel...
L'hôtel en question n'était pas un ryôkan, mais les chambres "à la japonaise" offraient le même type de confort. De plus, la riche verdure environnante participait déjà, rien qu'en y perdant son regard, à la relaxation : à peine arrivé, on respire à pleins poumons, on s'imprègne... Ikaho est située en zone montagneuse, et si les volcans sont aujourd'hui éteints, les sources d'eau chaude restent abondantes et particulièrement riches en fer. L'hôtel disposait de différents bains, dont je ne me suis pas privé de jouir les uns après les autres.
Le "grand bain" est un onsen classique, non-mixte, avec un bassin intérieur, de petites alcôves pour faire sa toilette, et un rotenburo (bassin extérieur) avec vue directe sur les arbres. Quel plaisir, le matin de bonne heure, quand il n'y a personne ou presque, que de commencer sa journée dans un tel cadre !
L'hôtel possède également plusieurs petits bains intérieurs privatifs, c'est-à-dire destinés aux couples ou aux familles, voire aux célibataires qui désirent s'isoler. Ce type de bains, j'en ai connu des plus confortables et mieux équipés ailleurs, cependant loin de moi l'idée de bouder mon plaisir.
Mais le plus de cet hôtel, ce sont les deux rotenburo privatifs. Il faut réserver à l'avance pour pouvoir y accéder, et j'ai eu la bonne idée de demander la plage horaire du soir, juste après le diner. Au Japon, le bain est avant tout un lieu de détente, il s'agit davantage d'hygiène mentale que d'hygiène corporelle, ou plutôt pourrait-on dire que l'une ne va pas sans l'autre. Dans le bain, on ne se lave pas de sa crasse mais de ses fardeaux. Et pour avancer dans cette voie, on peut s'appuyer sur un décor invitant au zen (au sens occidental du terme) et à la méditation, au recueillement et au lâcher-prise. Difficile de décrire les sensations qui naissent en vous lorsqu'on se trouve plongé, littéralement, dans un bain de beauté. Le bois détrempé par la pluie du matin ne faisait qu'ajouter au charme du lieu, transformant la terrasse en miroir naturel, et les roches semblaient d'or. Comme toujours, les photos ne vous donneront qu'un aperçu, c'est évidemment le type d'expérience qu'il faut vivre avec tout son corps pour l'appréhender pleinement.
Voulant gouter à tous les plaisirs, le lendemain soir, j'ai réservé le deuxième rotenburo, curieux de voir quelle surprise il me réserverait, après l'enchantement du premier. Mais pendant le diner, un violent orage a éclaté. Qu'à cela ne tienne, bien qu'en extérieur, l'espace du bain est abrité, et il m'en aurait fallu plus pour annuler. Je n'ai pas regretté : quelle merveille que cette terrasse battue par les trombes et illuminée par le ciel électrique ! Quelle profondeur que ce bruit de pluie lourde, claquant puis glissant sur le bois. Quel luxe que ce spectacle contemplé sans un mot depuis le bain chaud.
Par ailleurs, afin de parachever mon impérieuse nécessité de me ressourcer et de mettre de côté mes petits tracas, je me suis offert un soin dans le centre esthétique de l'hôtel : massage du corps et du visage, hammam, soin de la peau... L'objectif était de décrocher des tensions de la vie tokyoïte : mission réussie.
Je vous raconterai bientôt les autres bonheurs glanés à Ikaho.
L'hôtel en question n'était pas un ryôkan, mais les chambres "à la japonaise" offraient le même type de confort. De plus, la riche verdure environnante participait déjà, rien qu'en y perdant son regard, à la relaxation : à peine arrivé, on respire à pleins poumons, on s'imprègne... Ikaho est située en zone montagneuse, et si les volcans sont aujourd'hui éteints, les sources d'eau chaude restent abondantes et particulièrement riches en fer. L'hôtel disposait de différents bains, dont je ne me suis pas privé de jouir les uns après les autres.
Le "grand bain" est un onsen classique, non-mixte, avec un bassin intérieur, de petites alcôves pour faire sa toilette, et un rotenburo (bassin extérieur) avec vue directe sur les arbres. Quel plaisir, le matin de bonne heure, quand il n'y a personne ou presque, que de commencer sa journée dans un tel cadre !
L'hôtel possède également plusieurs petits bains intérieurs privatifs, c'est-à-dire destinés aux couples ou aux familles, voire aux célibataires qui désirent s'isoler. Ce type de bains, j'en ai connu des plus confortables et mieux équipés ailleurs, cependant loin de moi l'idée de bouder mon plaisir.
Mais le plus de cet hôtel, ce sont les deux rotenburo privatifs. Il faut réserver à l'avance pour pouvoir y accéder, et j'ai eu la bonne idée de demander la plage horaire du soir, juste après le diner. Au Japon, le bain est avant tout un lieu de détente, il s'agit davantage d'hygiène mentale que d'hygiène corporelle, ou plutôt pourrait-on dire que l'une ne va pas sans l'autre. Dans le bain, on ne se lave pas de sa crasse mais de ses fardeaux. Et pour avancer dans cette voie, on peut s'appuyer sur un décor invitant au zen (au sens occidental du terme) et à la méditation, au recueillement et au lâcher-prise. Difficile de décrire les sensations qui naissent en vous lorsqu'on se trouve plongé, littéralement, dans un bain de beauté. Le bois détrempé par la pluie du matin ne faisait qu'ajouter au charme du lieu, transformant la terrasse en miroir naturel, et les roches semblaient d'or. Comme toujours, les photos ne vous donneront qu'un aperçu, c'est évidemment le type d'expérience qu'il faut vivre avec tout son corps pour l'appréhender pleinement.
Voulant gouter à tous les plaisirs, le lendemain soir, j'ai réservé le deuxième rotenburo, curieux de voir quelle surprise il me réserverait, après l'enchantement du premier. Mais pendant le diner, un violent orage a éclaté. Qu'à cela ne tienne, bien qu'en extérieur, l'espace du bain est abrité, et il m'en aurait fallu plus pour annuler. Je n'ai pas regretté : quelle merveille que cette terrasse battue par les trombes et illuminée par le ciel électrique ! Quelle profondeur que ce bruit de pluie lourde, claquant puis glissant sur le bois. Quel luxe que ce spectacle contemplé sans un mot depuis le bain chaud.
Par ailleurs, afin de parachever mon impérieuse nécessité de me ressourcer et de mettre de côté mes petits tracas, je me suis offert un soin dans le centre esthétique de l'hôtel : massage du corps et du visage, hammam, soin de la peau... L'objectif était de décrocher des tensions de la vie tokyoïte : mission réussie.
Je vous raconterai bientôt les autres bonheurs glanés à Ikaho.
Impressionnant ce ciel bleu!
RépondreSupprimer