mardi 13 septembre 2016

Un dimanche à Tôkyô
Même si ce blog n'a pas pour vocation d'être un véritable journal, et encore moins un journal intime, mon objectif est de partager avec vous, amis et famille, un peu de ma vie d'expatrié dans sa simplicité quotidienne, à l'échelle humaine et d'un point de vue subjectif. Les petites et grosses surprises, les anecdotes, les réflexions personnelles, c'est ce qui m'intéresse ici. Les grandes généralités, vous pourrez les trouver dans les livres. Comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas pour but de vous parler du Japon, mais de mon Japon.
Ainsi, je voudrais que le court article d'aujourd'hui vous permette d'apprécier un peu de ce quotidien, sans qu'il s'agisse pour autant, je l'espère, d’exhibitionnisme intellectuel ou de narcissisme 2.0 (cette remarque vaut d'ailleurs pour tous les articles de ce blog). J'ai juste envie de vous donner quelques instantanés d'un dimanche à Tôkyô, non pas pour étaler ma vie privée, mais pour vous faire découvrir à quoi peut ressembler une journée entre potes au Japon.
Parce que figurez-vous qu'en plein cœur de la capitale, il y a un parc d'attraction. Un vrai parc d'attraction, c'est complètement fou. J'y ai passé une après-midi avec des copains du 80's Café (si vous avez zappé cette info, le 80's Café, c'est ça :
https://www.youtube.com/watch?v=KQjOJeJNclM ).
Une véritable bande d'adolescents en goguette, pas un seul de nous ne semblait avoir plus de 15 ans.





On a fait des montagnes russes, on a visité la obakeyashiki (vous savez, ces espèces de maisons hantées dont les Japonais sont si friands). On est montés dans la grande roue, et comme on peut choisir sa musique (ouais, il y a de la musique dans les cabines de la grande roue !), on s'est mis à danser !

A la tombée du jour, on a mangé des takoyakis, des boulettes au poulpe, c'est délicieux.
Et comme on n'allait pas s'arrêter en si bon chemin, on a terminé la journée par deux heures de karaoke, une soirée typiquement japonaise. Un must.

Le karaoke au Japon est très différent de ce qu'on trouve en France. Ici, il ne s'agit pas d'un bar, même si on peut commander des boissons, et on ne chante pas devant un parterre d'inconnus. Au Japon, on loue une cabine, comme une petite chambre ou un petit salon, et on reste entre amis, chacun se refilant le micro au gré des chansons sélectionnées. Personne ne fait sa star, personne ne fait sa mijaurée. Personne ne se prend au sérieux. Peu importe qu'on chante bien ou pas, c'est vraiment pas la question : on est là pour s'amuser, c'est l'ambiance qui compte avant tout. Marilyn et Fiona ont une super belle voix, mais elles ne friment pas, elles se font plaisir et nous font plaisir. Et quand Anthony et Yo-chan prennent le micro, on rigole bien : on ne se moque pas d'eux, non, sûrement pas, on rit avec eux. Les entendre chanter, ça décomplexe les plus timorés, et il ne viendrait à l'idée de personne de leur demander de se taire !  On y met tout son cœur, et celui qui ne chante pas casse bien plus l'ambiance que celui qui chante faux.
En duo ou en solo, je me suis donc lancé à chanter en japonais, même si mon repertoire est encore assez limité, et puis quelques tubes anglo-saxons de Radiohead ou des Cranberries (j'ai pas encore trouvé de karaoke avec du Bowie !). Ceux parmi vous qui m'ont déjà entendu chanter connaissent les limites - vite atteintes - de mon talent, je n'ai pourtant aucun scrupule ni aucune honte à me lâcher dans ce contexte. Ça fait du bien d'être soi-même. Et vous savez quoi ? J'ai hâte d'y retourner...

2 commentaires:

  1. Ne te justifie pas sur ce que tu écris, on a compris et on aime te lire et partir avec toi ds ton Japon :)

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  2. Oui Ludo ! On adore te lire alors on en veut encore !! Gros bisous

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