vendredi 14 octobre 2016

Visite à Hakone
J'ai profité d'un jour de congé pour me rendre à Hakone. De Nagareyama, il m'a fallu pas moins de quatre trains pour atteindre cette petite ville au sud de Tôkyô. Des trains de tous les formats : j'ai pris le Shinkansen pour la première fois (le TGV japonais), et j'ai terminé par un petit tortillard qui rappelait les vieilles michelines qui desservaient autrefois les campagnes françaises.

A propos des voyages en trains, si un jour vous venez au Japon, regardez bien les employés des gares qui assurent la régulation des trains sur les quais. Ils ont une gestuelle tout à fait particulière, leurs mouvements sont très codifiés, on dirait une sorte de rituel dédié à la sécurité, c'est assez surprenant.
Bref, après environ 2h30 de trajet depuis chez moi, je suis enfin arrivé à Hakone, et là, grosse déception : il n'y a rien à voir ! Cette destination est pourtant très réputée, mais à vrai dire, ce n'est pas tant pour la ville en elle-même que pour la région environnante. Il y a bien quelques boutiques, mais on en a fait le tour en trois pas, la rue commerçante n'est même pas jolie... A Hakone, on vient surtout pour les onsen, les stations thermales, et comme je n'étais pas venu pour ça... Moi, il y a deux choses que je voulais absolument voir : les fumerolles qui s'échappent de la montagne, et le musée consacré au Petit Prince de Saint-Exupéry. Mais pour accéder au site des fumerolles, là encore, ça ne se fait pas en un instant. Il faut prendre un petit train qui serpente lentement à travers la montagne. C'est charmant, même si on est entassés comme dans le métro aux heures de pointe, et que le train semble grincer de souffrance pour avancer mètre par mètre. C'est charmant mais quand on a qu'une seule journée de congé, il est difficile d'apprécier, comme ça, spontanément, la lenteur du voyage, en tout cas si on ne s'y attend pas. A chaque étape, on prend un peu plus d'altitude, et on sent l'air se rafraichir. Puis on fait la queue pour prendre un funiculaire. Très lent et bondé, là encore. Puis on fait la queue pour prendre le téléphérique, et quand on arrive enfin à destination, il est beaucoup plus tard que ce qu'on avait prévu !
Bon, c'est vrai que le site en question vaut le coup, c'est impressionnant. En fait, on se retrouve directement sur les flancs du volcan Kamiyama, et les fumerolles, c'est un mélange de vapeur et de soufre qui s'échappe des entrailles de la Terre. Et c'est clair que l'air sent bel et bien le soufre, et le dépôt jaune qui colore le sol ne laisse aucun doute. Des sentiers permettent, en principe, de s'approcher au plus près du phénomène, mais le jour où j'y suis allé, l'activité sismique était trop forte, et les sentiers étaient fermés. Nouvelle déception.
Je me suis consolé en mangeant des spécialités locales, en particulier de la glace noire, genre parfum charbon sauf que c'est bon. Pour les œufs noirs, j'ai renoncé devant les 50 mètres de file d'attente. J'avais froid et j'étais scrogneugneu.
Le temps de redescendre, il était trop tard pour aller visiter le musée du Petit Prince. Je crois que quand on vient à Hakone, il vaut mieux prévoir son séjour sur deux journées, ou alors arriver tôt le matin, parce que les sites sont assez éloignés les uns des autres. J'aimerais bien voir le lac aussi, et il y a plein de musées d'art, et tant qu'à faire j'en profiterais bien pour aller dans un onsen. Tout ça pour dire que c'est à reprogrammer...
Je vous laisse avec les photos des fumerolles.






2 commentaires:

  1. Ben c'est joli et typique qd mm Scrogneugneu!Et cette glace!...ça a le goût de quoi le charbon en glace?
    Mais quel périple en effet...

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    1. La glace au charbon, ça a un gout assez neutre, genre crème. A mon avis, ils ont forcé sur les colorants, pas sur le parfum !

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