Les Japonais adorent les restaurants à thème. Je vous avais déjà parlé des cafés avec des animaux et ce genre de choses. Cette fois-ci, j'ai testé le restaurant ninja. Qu'est-ce qu'ils sont encore allés inventer là ?! En même temps, il faut bien reconnaitre que sur ce coup-là, la thématique est purement nippone.
Petite mise au point culturelle, pour commencer. Qu'est-ce qu'un ninja ? Les ninjas étaient, en gros, des espions ou des mercenaires, particulièrement actifs entre le 15ème et le 17ème siècle. Leurs missions principales étant liées au renseignement ou à l'assassinat furtif, il était indispensable pour eux de revenir vivants, contrairement aux samouraïs par exemple. Plutôt que d'opter pour le combat "à la loyale", les ninjas privilégiaient donc les techniques d'esquive et de dissimulation. A l'époque moderne, c'est surtout cet aspect qui ressort dans la culture populaire. C'est bien beau tout ça, mais comment transposer ce personnage mystérieux en concept de restaurant ?
Tout d'abord, en soignant l'entrée. Si ce n'est secrète, l'entrée d'un repère de ninja se doit de rester sobre et discrète. C'est réussi : on pourrait passer des dizaines de fois devant la porte sans la remarquer. Si vous n'avez pas enregistré au préalable l'adresse dans Google Maps, vous risquez de tourner en rond un moment avant d'arriver à destination. Mais alors, me direz-vous, les clients ne doivent pas se bousculer ? Détrompez-vous : pas moyen d'accéder au restaurant sans réservation, c'est souvent complet.
La porte franchie, vous accédez à une sorte de petit vestibule qui n'a rien d'un restaurant, sans décoration particulière. Où suis-je tombé ? L'hôtesse vous accueille et tandis qu'elle vérifie votre réservation, soudain, un ninja est là. Il n'est pas arrivé, il est simplement là, alors qu'il n'y était pas une seconde auparavant. Sans aucun bruit, sans aucun mouvement, sorti de nulle part, il se tient debout à vos côtés, là où l'instant précédent, vous l'auriez juré, il n'y avait rien. Bon, au moins je suis au bon endroit !
Le ninja vous ouvre le passage et vous pénétrez dans le domaine des ombres. Sur les pas de votre guide, vous suivez un petit parcours qui vous plonge dans l'ambiance : "pièges" et décoration vous font passer de votre univers quotidien à celui du restaurant, en anglais c'est ce qu'on appelle le storytelling, l'accroche narrative. Après, nourri de ces éléments dramatiques, c'est votre imaginaire qui travaille et vous vous racontez votre propre histoire. Vous voilà, comme le ferait un enfant, à vous rêver en ninja, sauf si vous n'avez pas envie d'entrer dans le jeu. Mais dans ces cas-là, pas la peine de venir dans un tel lieu. Les Japonais, eux, n'ont pas de pudeur à laisser le sérieux au vestiaire pour jouer avec leur imagination. De ce point de vue-là au moins, je suis un peu japonais.
L'espace du restaurant en lui-même est une reconstitution de ville ancienne, avec son dédale de rues étroites et obscures et ses recoins inattendus, on s'y perd en trois enjambées. Comme souvent au Japon, tout est beau, le moindre détail est peaufiné. On se retrouve dans une sorte de petite taverne aux murs de pierre (fausse pierre évidemment, tout est en carton-pâte, mais quel réalisme !), et le repas peut commencer. Et le repas, justement ?! Dans un restaurant, c'est ce qui doit rester essentiel, non ? Avec une atmosphère aussi travaillée, on pourrait craindre que toute l'énergie ait été investie dans le decorum et que rien ne subsiste dans les assiettes. Il n'en est rien. On est dans un restaurant de qualité de bout en bout. Tous les plats sont aussi beaux à regarder que délicieux à savourer, comme ces shurikens (étoiles de lancer des ninjas) au foie gras, ou cette soupe de légumes préparée devant vous. Les fruits de mer sont grillés à l'explosif ninja (ben oui, ça y est, l'imaginaire travaille, comme je vous l'ai dit !), stupéfiant ! Tout est un régal absolu.
Et pour ajouter de la magie à la magie, en fin de repas, un prestidigitateur vient à votre table vous faire quelques tours qui n'en finissent pas de vous laisser bouche bée.
Le mot qui pourrait résumer une telle soirée ? Plaisir.
L'espace du restaurant en lui-même est une reconstitution de ville ancienne, avec son dédale de rues étroites et obscures et ses recoins inattendus, on s'y perd en trois enjambées. Comme souvent au Japon, tout est beau, le moindre détail est peaufiné. On se retrouve dans une sorte de petite taverne aux murs de pierre (fausse pierre évidemment, tout est en carton-pâte, mais quel réalisme !), et le repas peut commencer. Et le repas, justement ?! Dans un restaurant, c'est ce qui doit rester essentiel, non ? Avec une atmosphère aussi travaillée, on pourrait craindre que toute l'énergie ait été investie dans le decorum et que rien ne subsiste dans les assiettes. Il n'en est rien. On est dans un restaurant de qualité de bout en bout. Tous les plats sont aussi beaux à regarder que délicieux à savourer, comme ces shurikens (étoiles de lancer des ninjas) au foie gras, ou cette soupe de légumes préparée devant vous. Les fruits de mer sont grillés à l'explosif ninja (ben oui, ça y est, l'imaginaire travaille, comme je vous l'ai dit !), stupéfiant ! Tout est un régal absolu.
Et pour ajouter de la magie à la magie, en fin de repas, un prestidigitateur vient à votre table vous faire quelques tours qui n'en finissent pas de vous laisser bouche bée.
Le mot qui pourrait résumer une telle soirée ? Plaisir.