samedi 7 janvier 2017

Kôbe - Nara
J'ai profité de mes vacances d'hiver pour aller voir mon amie Hiroko, que j'avais connue à Paris, mais qui habite à Kôbe. Sa fille Céline, qui fut longtemps une de mes étudiantes en France (et qui plus est, une des meilleures !) était là aussi, venue passer les fêtes chez sa mère. Avec Hiroko, nous avions eu l'occasion de nous revoir à Nagareyama lors d'une de ses visites sur la région, mais avec Céline, c'était nos grandes retrouvailles depuis mon départ de la France. Quel plaisir que de passer trois jours en leur compagnie !
Kôbe est une ville de taille moyenne bordée par la mer d'un côté et la montagne de l'autre. C'est d'ailleurs assez surprenant de passer d'un décor à l'autre en un clin d’œil. Imaginez : on traverse le pont qui relie l'ile (il y a plusieurs iles dans la baie) au centre-ville, et on est ébloui par les reflets de la mer. Quelques instants plus tard, on est en plein cœur de Kôbe, avec ses grandes avenues et ses buildings, ses commerces et ses quartiers animés. Puis au détour d'une rue, la route commence d'un seul coup à grimper en lacets, tous les bâtiments disparaissent au profit de la forêt, on plonge en pleine nature, c'est incroyable. La montagne abrite de nombreux temples très paisibles, c'est un véritable enchantement.



































A Kôbe, j'ai également pu visiter une fabrique de sake, l'alcool de riz traditionnel japonais. Même si je ne suis pas un grand buveur de sake, c'était très intéressant de découvrir un peu ce mode de fabrication complexe, et de pouvoir faire une petite dégustation. En comparant différentes sortes de sake, on peut sentir la subtilité des arômes, le parfum est vraiment très délicat, les saveurs particulièrement raffinées.
Kôbe est aussi mondialement (et tristement) connu pour son terrible tremblement de terre qui avait fait plus de 6 400 morts en 1995. Je suis allé visiter le mémorial consacré à cette catastrophe. Difficile de rester de marbre devant les images captées par les caméras de vidéosurveillance de la ville. C'est toute une cité qui s'effondre en quelques secondes. Difficile de ne pas verser de larmes devant le témoignage de tant de vies balayées le temps d'un souffle. Cependant, ce mémorial est très bien fait, très complet, et malgré l'émotion, sa visite me semble indispensable pour prendre conscience de ce que peut être un séisme de grande ampleur. Sensibilisé par cette exposition, quand je suis rentré chez moi, j'ai commencé à me préparer un sac de survie avec le nécessaire pour faire face aux situations d'urgence, en espérant ne jamais avoir à m'en servir.


Hiroko, Céline et moi sommes allés visiter Nara, à une heure de voiture de Kôbe (quand il n'y a pas d'embouteillage...). Nara est une petite ville très ancienne, c'est la première capitale du Japon. En arrivant, on est surpris de voir les daims en liberté dans la ville. Non seulement ils ne sont pas farouches, mais en plus ils ont l'habitude qu'on leur donne des biscuits, alors ils viennent réclamer ! A part ça, Nara est très riche en patrimoine culturel, il y a un grand nombre de temples, on pourrait facilement y passer deux jours à tous les visiter.
 

































Le temple le plus impressionnant de ceux que j'ai vus est le Tôdaiji, qui passe pour être le plus grand bâtiment en bois du monde. Il abrite un bouddha en bronze de 15 mètres de haut, saisissant.
A chaque fois que je visite un temple, je reste en admiration devant l'enchevêtrement des poutres. Si vous vous intéressez à l'architecture, il y a de quoi faire de beaux croquis !
Le centre-ville de Nara a été très bien préservé, et on trouve une multitude de petites ruelles très étroites où tous les bâtiments sont en bois, certains ont plus de cent ans. C'est un vrai régal que de s'y perdre, de déambuler au hasard, on a l'impression qu'on va croiser un samouraï !
Une belle plongée dans le Japon traditionnel.

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