dimanche 22 janvier 2017

Nikkô
Depuis ma toute première visite au Japon, en 2008, Nikkô faisait partie des endroits que j'avais envie de visiter. Mais comme ma liste des choses à faire et à voir était longue (elle l'est d'ailleurs toujours), il aura fallu patienter jusqu'à ces vacances de Noël pour pouvoir accomplir ce vieux rêve. Et l'attente a été largement récompensée...
Située à deux heures de train au Nord de Tôkyô, Nikkô est, à l'instar de Nara, une ville petite par la taille mais de première importance d'un point de vue historique. Je ne vais pas vous raconter ici comment et pourquoi cette citée a été bâtie, mais l'essentiel est de savoir que l'endroit est étroitement lié au shogun Tokugawa Ieyasu, un des grands unificateurs du Japon. Redoutable chef de guerre du début du 17ème siècle, il est devenu le premier shogun à régner à la place de l'empereur, et sa lignée n'a lâché le pouvoir qu'avec la restitution de l'empereur en 1868.
Dans le musée qui lui est consacré à Nikkô, un film retrace sa vie sans aucune - mais alors AUCUNE - prise de recul ! C'est une véritable hagiographie à la gloire de Tokugawa Ieyasu, sans la moindre modération, balayant toute remise en cause, déifiant véritablement celui qui conduisit pourtant de nombreuses batailles sanglantes, et qui fit, entre autres délicatesses, décapiter sa première femme et son fils ainé. Un esthète, quoi. Je ne veux pas avoir l'air de jeter le bébé avec l'eau du bain, et si les Japonais l'adorent, c'est qu'il a fortement contribué à l'édification du Japon moderne. Toujours est-il que c'est en grande partie en son honneur que les sanctuaires de Nikkô ont été construits juste après sa disparition, en particulier le Tôshôgû, où se trouve son mausolée.
Les temples et sanctuaires de Nikkô ont un style très particulier, fourmillant de détails, extrêmement riche. On est loin de l'épuration zen traditionnelle, on serait plutôt dans un style rococo oriental. Par bien des aspects, les bâtiments me rappellent ce que j'ai pu voir en Thaïlande ou au Cambodge. Pour les construire, les artisans les plus réputés du pays ont été recrutés, et le résultat est époustouflant. La beauté des constructions est magnifiée par la majesté du site, puisque Nikkô se situe à l'orée de la montagne, et la nature environnante sublime la création de l'Homme.
Assez parlé, voici les photos.



























Un peu à l'écart de la ville, Nikkô recèle également des sites naturels très réputés, en particulier un lac et une cascade. Il était impossible de tout visiter en une journée, et en plus, avec le froid qu'il faisait, je ne suis pas sûr que j'aurais apprécié les paysages à leur juste valeur !
Tant mieux, ce sera l'occasion de revenir aux beaux jours.

2 commentaires:

  1. Joli !!!
    Encore un cliché qui tombe: les Japonais n'ont quasiment pas de vacances... et toi tu es en vacances de Noël le 21 janvier !

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    1. Nan nan nan, j'étais pas en vacances jusqu'au 21 janvier ! Ceci dit, c'est vrai que ces vacances d'hiver (je les appelle "vacances de Noël" par habitude) ont duré plus de 2 semaines, incroyablement long, j'avais même du mal à me remettre dans le bain à la rentrée.
      A part ça, je te confirme que les Japonais ne sont pas souvent en vacances. Avant cette pause hivernale, mes précédentes vacances remontaient à cet été, une semaine seulement...

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