Il y a quelques années, je m'étais rendu à Ikaho onsen, et j'avais adoré. C'est vraiment le genre d'endroit où on se dit : "Il faudra que j'y retourne, un jour." Alors voilà, j'y suis retourné.
La première fois, c'était en été, et il faisait très chaud. J'avais trouvé mon séjour tellement exaltant que je vous l'avais raconté en trois épisodes, que vous pouvez relire ici, là et là.
Cette fois-ci, j'y suis allé au printemps et en début de semaine, histoire d'éviter la canicule et la foule. Ceci dit, Ikaho est tellement populaire que même ainsi, les rues restaient animées.
Comme le suggère l'appellation commune de la cité (Ikaho "onsen"), on va à Ikaho d'abord pour les onsen. C'est un très bon spot à environ 2h30 de bus de la capitale. Plusieurs sources jaillissent du sous-sol, et certaines ont la particularité d'être chargées en fer, ce qui colore l'eau d'une teinte marron et la rend tout à fait opaque. L'eau n'est pas excessivement chaude, ce qui en fait une destination idéale pour séjourner en famille. D'autant plus que - et c'est la deuxième raison pour laquelle on se rend à Ikaho - il y a en ville de nombreuses activités et animations pour petits et grands.
La vieille ville s'articule essentiellement autour du grand escalier en pierre (365 marches, je suppose que c'est fait exprès, même s'il ne faut pas une année pour les gravir toutes !). De part et d'autre de cet escalier, outre les restaurants et boutiques de souvenirs habituels, on trouve des stands de tir à la carabine (avec de petits bouchons en liège), ou de lancer d'étoiles de ninja, ou de fléchettes, lancer d'anneaux, tir à l'arc, ce genre de choses. Les lots sont dérisoires, on joue avant tout pour s'amuser, peu importe ce qu'on gagne. D'ailleurs, beaucoup de gagnants laissent leur petit canard en plastique jaune sur un autel (qui devait sans doute, à l'origine, être consacré à un usage plus spirituel !), comme une offrande à la chance et au plaisir !
L'hôtel (on dit plutôt ryokan) où je séjournais était très bien, avec une déco dépaysante et même un peu mystique. La chambre à la japonaise (avec les futon qu'on ne sort que le soir) était spacieuse et claire, même les toilettes étaient belles ! Les repas, comme il se doit, raffinés et copieux. Et les onsen, toujours, toujours divins. Le paysage depuis la fenêtre de la chambre était rafraichissant, avec les montagnes enneigées au loin. La bourgade étant situé en altitude, les saisons y sont légèrement décalées par rapport à la plaine, et alors que la floraison des cerisiers est complètement terminée sur Tôkyô, on trouve encore à Ikaho quelques arbres arborant de beaux pétales roses. Comme une image de rêve qui survivrait après le réveil.
Ikaho est l'endroit parfait pour se reposer et se changer les idées quand on sature, et certains d'entre vous savent à quel point j'en avais besoin. Alors forcément, je ne peux que me dire, encore : "Il faudra que j'y retourne, un jour."
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