Un bol de verdure à Hakone
En train, Hakone se trouve à peine à deux heures de Tôkyô, ce qui en fait un lieu privilégié pour passer un weekend dépaysant sans trop s'éloigner de la capitale, et les touristes, japonais et autres, s'y dirigent en masse dès qu'ils ont besoin de prendre le vert. Moi-même, je viens de m'y rendre pour la troisième fois depuis que je vis au Japon.
La première fois, c'était juste pour une journée, il y a deux ans exactement, et je vous l'avais raconté ici. La deuxième fois, c'était pendant les vacances de printemps, et j'y avais visité deux musées, comme je vous le racontai ici. Cette fois-ci, j'avais surtout envie de prendre l'air pour, tel un Japonais, mettre un peu à l'écart les tracas de la vie quotidienne (non, je ne vous parlerai pas de mon travail aujourd'hui !😩).
Tout d'abord, je suis retourné à Ôwakudani voir les fumerolles de soufre s'échappant de la montagne. C'est toujours aussi impressionnant. Cette fois-ci, j'ai pu gouter aux œufs durs cuits, si j'ai bien compris, directement à la chaleur des émanations volcaniques. La coquille devient toute noire, mais après quelques heures, elle prend des reflets mordorés. On mange ces œufs encore chauds, le parfum est subtil et délicieux, et en plus il parait que c'est bon pour la santé. Après, bien sûr, je n'ai pas résisté à l'envie d'une glace noire (elle aussi, cuite sur le volcan ?!😮), dont le gout n'a rien de particulier, c'est juste pour le délire. Comme le site est en altitude, j'ai aperçu le mont Fuji (à cette saison, on ne le voit pas depuis Tôkyô). Bref, une visite qui rafraichit bien la tête, parfaite pour ouvrir ce weekend.
Hakone, ce n'est pas vraiment une ville comme on l'entend habituellement. C'est plutôt une multitude de quartiers, comme des micro-villages, répartis dans la montagne couverte de forêt. Pour aller de l'un à l'autre, on prend un bus ou un petit train qui serpente lentement en zigzag à travers la verdure. On a vraiment le sentiment d'être loin de tout, et on comprend pourquoi cette destination est tellement populaire auprès des Tokyoïtes.
Le soir, j'ai dormi dans un petit ryôkan (auberge traditionnelle), et j'ai pu me prélasser dans un rotenburo, un onsen en extérieur. Les onsen de Hakone sont nombreux et très réputés. Le ryôkan était situé dans un quartier un peu ancien, aux ruelles étroites, assez mignon. Depuis la chambre, vue sur la montagne, on imagine difficilement plus relaxant.
Le lendemain, beau soleil, direction le lac. Ça faisait longtemps que je voulais voir le lac Ashi, c'est un point de vue assez réputé d'où, par temps clair, on peut admirer le mont Fuji. Bon, il faisait beau, mais pas à ce point-là, et le Fuji est resté caché derrière les nuages, dommage.
Toujours motivé par mon besoin de respirer un grand bol d'air frais, j'avais très envie de faire une balade en bateau sur le lac. Ce que je ne savais pas, c'est que les bateaux qui font la boucle sont des reproductions de galions ayant réellement existé, et représentent l'image archétypale du bateau pirate. Certes, tout est en toc et ça fait un peu Disneyland, mais pour compléter le dépaysement, ça marche bien, alors j'ai pas boudé mon plaisir.
Près du lac, on peut aussi arpenter un petit tronçon rescapé de l'ancienne route de Tôkaidô, qui reliait autrefois Tôkyô à Kyôto. Les cèdres qui bordent le chemin ont 400 ans, et tout en se promenant, on se plait à rêvasser aux voyageurs d'antan empruntant cette route, marchands, seigneurs, brigands, à pied, à cheval, ou en palanquin. Dommage que la route actuelle ait été construite si près du chemin, le bruit de la circulation gâche un peu la poésie.
J'ai terminé ma journée par une visite du Hakone-jinja, ou sanctuaire de Hakone, charmant, mais dont le torii, aux pieds dans l'eau, est assailli par les touristes, qui font la queue pour se prendre en photo devant ce paysage, il est vrai, ravissant.
De retour dans mon petit appartement à Nagareyama, le soir, j'avais du mal à réaliser que le matin même, je me baignais dans une source chaude en pleine nature. J'avais besoin de changer d'air : opération réussie !
Hakone, ce n'est pas vraiment une ville comme on l'entend habituellement. C'est plutôt une multitude de quartiers, comme des micro-villages, répartis dans la montagne couverte de forêt. Pour aller de l'un à l'autre, on prend un bus ou un petit train qui serpente lentement en zigzag à travers la verdure. On a vraiment le sentiment d'être loin de tout, et on comprend pourquoi cette destination est tellement populaire auprès des Tokyoïtes.
Le soir, j'ai dormi dans un petit ryôkan (auberge traditionnelle), et j'ai pu me prélasser dans un rotenburo, un onsen en extérieur. Les onsen de Hakone sont nombreux et très réputés. Le ryôkan était situé dans un quartier un peu ancien, aux ruelles étroites, assez mignon. Depuis la chambre, vue sur la montagne, on imagine difficilement plus relaxant.
Le lendemain, beau soleil, direction le lac. Ça faisait longtemps que je voulais voir le lac Ashi, c'est un point de vue assez réputé d'où, par temps clair, on peut admirer le mont Fuji. Bon, il faisait beau, mais pas à ce point-là, et le Fuji est resté caché derrière les nuages, dommage.
Toujours motivé par mon besoin de respirer un grand bol d'air frais, j'avais très envie de faire une balade en bateau sur le lac. Ce que je ne savais pas, c'est que les bateaux qui font la boucle sont des reproductions de galions ayant réellement existé, et représentent l'image archétypale du bateau pirate. Certes, tout est en toc et ça fait un peu Disneyland, mais pour compléter le dépaysement, ça marche bien, alors j'ai pas boudé mon plaisir.
Près du lac, on peut aussi arpenter un petit tronçon rescapé de l'ancienne route de Tôkaidô, qui reliait autrefois Tôkyô à Kyôto. Les cèdres qui bordent le chemin ont 400 ans, et tout en se promenant, on se plait à rêvasser aux voyageurs d'antan empruntant cette route, marchands, seigneurs, brigands, à pied, à cheval, ou en palanquin. Dommage que la route actuelle ait été construite si près du chemin, le bruit de la circulation gâche un peu la poésie.
J'ai terminé ma journée par une visite du Hakone-jinja, ou sanctuaire de Hakone, charmant, mais dont le torii, aux pieds dans l'eau, est assailli par les touristes, qui font la queue pour se prendre en photo devant ce paysage, il est vrai, ravissant.
De retour dans mon petit appartement à Nagareyama, le soir, j'avais du mal à réaliser que le matin même, je me baignais dans une source chaude en pleine nature. J'avais besoin de changer d'air : opération réussie !
Des œufs et des glaces noirs! Toujours prêt à goûter à tout décidément! ;)
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