jeudi 24 mars 2022

Le parc des pruniers

 La saison des cerisiers en fleurs est officiellement commencée, mais les bourgeons sont loin d'être éclos partout. De plus, la météo très capricieuse n'incite pas vraiment à aller se poser dans les jardins publics pour profiter de la vue et de la vie. Pour patienter, dès février, on peut admirer la floraison des pruniers. Ces fleurs et celles des cerisiers se ressemblent beaucoup. Il fait encore trop frais pour piqueniquer, mais aussitôt qu'un rayon de soleil apparait, les promenades sont autant de bons prétextes pour s'extirper de la torpeur hivernale.
Depuis longtemps, la visite du Kairaku-en, parc réputé pour ses pruniers, était sur ma liste des choses à faire au Japon, projet deux fois repoussé pour cause de pandémie. Profitant d'une éclaircie et d'une baisse des infections, j'ai enfin pu me rendre sur place, après plus de deux heures de train. Certes, la magie n'est pas aussi émouvante que pour les fameux sakura, mais cela est sans doute lié à l'affectif qu'on y projette. Parce qu'en ce qui concerne les fleurs en elles-mêmes, c'est tout aussi somptueux.
En plus, au Kairaku-en, il y a un petit côté matsuri, puisque les yatai (les stands traditionnels de snack à manger sur le pouce) sont de sortie. Bref, c'est la fête !
Outre la magnificence du paysage épanoui, ce qui m'a le plus marqué, c'est la forme des troncs. On voit clairement qu'on a affaire à de vénérables multi-centenaires, dont beaucoup nécessitent un soutien. L'image qui m'est venue, c'est celle de vieux sachems qui s'appuieraient sur leur canne pour continuer à distiller dignement sous forme de fleurs la sagesse et la connaissance du monde dont ils sont dépositaires. Le message n'est pas à comprendre, il est à ressentir.
J'ai humé l'air qui m'était offert avec autant d'humilité que possible, mais la vie humaine parait bien futile quand la beauté transcende le fil du temps au-delà des mots.











lundi 21 mars 2022

Six ans...

 Voici venu le temps d'apprécier le temps qui passe, avec des mots en l'air et des images en vrac. Comme tous les ans, je vais tenter de dessiner un bilan provisoire de ma vie d'expatrié. Car oui, ça fait six ans que j'habite au Japon...

Le point corona
Puisque ça semble incontournable, commençons par faire le point sur le coronavirus, qu'on appelle plus volontiers Covid en France.
Quand la crise sanitaire a éclaté, il y a maintenant deux ans, le gouvernement japonais, alors dirigé par Shinzô Abe, a réagi de façon très - peut-être trop - forte. Une des mesures phares a été de fermer pratiquement toutes les écoles du pays, ce qui a bien sûr limité notablement les déplacements quotidiens, et conséquemment le nombre d'infections. Par ailleurs, beaucoup de commerces ont été invités à baisser leur rideau, et le trafic ferroviaire a connu une diminution historique. C'était peut-être un peu extrême, mais les résultats ont été à la hauteur, et la première vague est passée presque inaperçue sur l'archipel. Mais l'économie a évidemment subi un contrecoup de ce gel, et il a fallu mettre en place des contremesures. L'idée la moins bonne : lancer la campagne Go To Travel, pour favoriser le tourisme national. Effet immédiat (et largement prévisible) : au lieu d'être contenu dans les grandes villes, le virus s'est répandu dans le pays entier. Bravo. Malgré ça, les 2e, 3e et 4e vagues ont été relativement faibles, si on compare aux autres grandes puissances mondiales. Il faut dire que la fermeture des frontières est restée appliquée de façon assez radicale pendant tout ce temps, alors forcément, ce blocus a bien contribué à freiner la pandémie.
Mais l'heure des Jeux Olympiques, déjà repoussés d'un an, est arrivée. Pour les dirigeants japonais (menés par Yoshihide Suga, en remplacement d'Abe), la question s'est posée ainsi : combien ça nous coute si on annule (réponse : énormément), combien ça nous coute si on maintient (réponse : quelques vies humaines, c'est pas si cher). Allez hop, on y va ! Pour ça, il a bien fallu rouvrir les frontières, au moins partiellement. "Ne vous inquiétez pas, les athlètes et tout le staff resteront bien sagement dans le village olympique." Ben voyons, on y croit. Quand on fait venir d'un coup dans une ville - aussi grande soit-elle - des milliers de personnes du monde entier alors qu'un sale virus court sur toute la planète, qu'est-ce qui peut se passer ? Je sais bien que corrélation n'implique pas nécessairement causalité, mais quand même, quand on met en regard le calendrier olympique et la courbe des infections, c'est difficile de ne pas voir de relation entre les Jeux et la (fulgurante) 5e vague.
Puis avec le départ des athlètes, le soufflet est retombé, ouf. Très retombé, même, avec à l'échelle nationale moins de 150 nouvelles infections quotidiennes (parfois moins de 100 !), et seulement un ou deux décès par jour, de mi-novembre à mi-décembre. Le Japon aurait-il vaincu le coronavirus ? On pourrait dire ça, oui, jusqu'à l'avènement du variant omicron. Cette fois-ci, le gouvernement (passé depuis sous la responsabilité de Fumio Kishida) n'a strictement rien fait. Rien. Enfin si : "Nous demandons aux bars de ne plus servir d'alcool après 20h, et aux entreprises d'encourager le télétravail. Mais on ne veut pas vous embêter, alors c'est pas des mesures contraignantes, hein. Juste, s'il vous plait, si ça vous dérange pas trop." C'est tout. Oh là là, il a qu'à bien se tenir, l'omicron, il va flipper avec ça ! Naturellement, les trains étaient toujours aussi bondés aux heures de pointe, et les bars n'ont pratiquement rien changé à leurs habitudes. Et naturellement, la 6e vague est arrivée comme un tsunami dévastateur, quatre fois plus important que la vague précédente. Mais au moins, l'économie n'a pas été trop bouleversée, cette fois, c'est l'essentiel, faut pas déconner. Désolé pour les morts et merci au personnel soignant.
A l'heure où j'écris ces mots, cette 6e vague est en train de s'éteindre, et les chiffres sont plutôt rassurants. Rassurants ? Quand je songe à l'état d'esprit des comptables politiques, je ne suis pas très rassuré.
A suivre, hélas.

Après Gyôsei
Il y a un an, je terminais l'année scolaire à Gyôsei, ma dernière année là-bas, mais aussi la dernière pour les élèves achevant leur sixième année d'école primaire, avant de rejoindre le collège de leur choix. Rappelons au passage qu'au Japon, l'année scolaire se termine en mars. Quand ils quittent l'établissement, les élèves participent à une cérémonie très officielle où on leur remet un diplôme couronnant leur cycle d'études, permettant ainsi d'en débuter un nouveau. Malgré la rigidité du protocole, ou peut-être en raison de cette rigidité, la cérémonie est très émouvante. Mais l'émotion qui m'a étreint en y assistant n'était rien comparée à celle ressentie lors de la cérémonie suivante, un peu moins protocolaire, organisée dans la foulée par les parents d'élèves afin de remercier les professeurs. Quand tous les enfants défilent un par un devant vous en vous offrant une fleur et en vous disant merci, il faut avoir le cœur bien accroché. Le mien était en bouillie. Je vous le dis : j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J'avoue que j'étais dans une période très sensible, car c'était peu de temps après le décès de ma mère. Dire adieu aux enfants, après cinq années à vivre au quotidien avec eux, était un véritable déchirement, et l'était d'autant plus que je savais déjà que j'avais également perdu mon poste à l'école. Le gouffre de l'inconnu s'ouvrait devant moi, c'est rarement confortable.
Pendant les 2-3 semaines qui ont suivi mon départ de Gyôsei, honnêtement, j'ai mis un genou à terre. Je me sentais groggy tel un boxeur qui en aurait pris plein la figure. J'avais le sentiment de vivre un cauchemar qui ne s'arrête pas au réveil, comme une gueule de bois qui dure longtemps.
Est-ce que je regrette d'avoir ouvert ma bouche comme je l'ai fait, ce qui a provoqué mon licenciement ? Aucunement. D'abord, parce que ma bouche, je l'ai fermée pendant des années, et je peux vous dire qu'on en a profité pour me faire avaler un paquet de couleuvres. Mensonges et manipulations à répétition, c'est la façon dont la direction traite les profs au quotidien dans cette école. Au bout d'un moment, on ne choisit plus : protester s'avère la seule option possible. Ensuite, parce que fermer sa bouche devient la cause même de ses problèmes. Je m'explique : chaque année, miss Piggy la dirlo tentait de pousser le bouchon un peu plus loin, avec en tête quelque chose comme : "Et si je leur dis ça, si je leur fais faire ça, ils bronchent ?" Et, puisqu'on ne bronche toujours pas, les abus s'accumulent. Ne pas s'opposer revient à approuver voire à encourager les outrances. C'est la grande leçon de La Boétie, à propos des tyrans : "Ce qu'il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire." Alors quitte à en payer le prix fort, il faut avoir le courage de se dresser et de dire stop. Même si j'ai énormément souffert des conséquences de ce licenciement, je ne peux rien regretter. J'ai fait la seule chose à faire.
J'ai toujours quelques collègues qui continuent d'officier là-bas, et tout au long de cette année, ils m'ont régulièrement donné des nouvelles. Il semblerait que tout soit devenu pire qu'à l'époque où j'y étais. En même temps, pourquoi les choses se seraient-elles améliorées, sachant que la truie était toujours aux commandes ? Dans le plus grand désordre qui caractérise la direction, plusieurs profs ont été licenciés en plein milieu de l'année scolaire (c'est normalement très rare), d'autres membres de l'équipe - profs ou personnel administratif - ont choisi d'arrêter en cours de route (c'est supposé être rare aussi). Une des anciennes collègues qui a démissionné a été diagnostiquée "atteinte d'une dépression sévère" (et pour qu'un médecin japonais en arrive à cette conclusion, c'est que la situation est vraiment grave), et après plusieurs mois de repos, elle n'est toujours pas en état de reprendre un travail. C'est vous dire l'ambiance qui règne à Gyôsei, la machine à broyer les âmes. Lors des entretiens de fin d'année entre les employés et la direction, plusieurs ont encore été débarqués, et d'autres ont décidé de ne pas renouveler leur contrat. Au total, sur une année, c'est la moitié du personnel qui a quitté l'établissement ! Là encore, c'est du jamais vu au Japon où traditionnellement l'entreprise est considérée comme une deuxième famille, garantissant pratiquement l'emploi à vie.
En décembre, le vieux prêtre fondateur du groupe Gyôsei est venu en personne à Nagareyama et a tenu une réunion extraordinaire, lors de laquelle il a annoncé solennellement que l'équipe de direction ne serait pas reconduite à la rentrée suivante. La truie était enfin tombée ! Avec mes anciens collègues, on a fait une chouille de la mort, et je me suis pris une bonne biture comme ça faisait longtemps ! Et puis récemment, on a appris que non, finalement, l'intrigante avait réussi, par je ne sais quelle manipulation dont elle est experte, à faire annuler son licenciement. Elle sera donc toujours là à la rentrée prochaine. C'est à vomir.
Le plus triste, c'est qu'au cœur de cette tourmente, les enfants sont devenus totalement intenables, et même les plus doués et les plus gentils partent en couille.
Soutenus par le syndicat, les collègues et moi avons continué notre action pour nous faire payer les heures supplémentaires qui nous étaient dues. Après plus d'un an et demi de lutte, nous avons enfin obtenu gain de cause, et je devrais toucher un joli petit pactole. C'est la seule bonne nouvelle que je peux vous donner provenant de cette école qui s'appelle gâchis.

Nouveaux horizons
Je n'ai pas été long à retrouver un emploi. Moins d'un mois après la fin de mon contrat à Gyôsei, je commençais à travailler à temps partiel pour le Centre Culturel Franco-Japonais, qui n'a en fait de centre culturel que le nom puisqu'il s'agit d'une entreprise privée. Le personnel est adorable, la collaboration se passe très bien, et ils me proposent de plus en plus de cours. Je ne demande qu'une chose : que ça continue comme ça.
Mais hélas, les cours du CCFJ ne me suffisent pas pour vivre.
Au moment même où je commençais ce nouveau job, en me promenant, je suis tombé tout à fait par hasard sur une école primaire franco-japonaise à Tôkyô, une petite structure créée il y a quelques années, et encore en plein développement. Incroyable ! Vu mon profil professionnel, c'était l'endroit idéal pour moi ! J'ai envoyé une candidature spontanée, obtenu un entretien avec le directeur (un Français), et décroché un contrat d'un an. Le rêve ! En principe, le rêve... En réalité, le cauchemar. Dès le départ, avant même de signer, j'ai été pris d'un mauvais pressentiment, quelque chose d'indéfinissable, l'attention attirée par de petits signes qui alertent. Mais on peut difficilement refuser un poste simplement parce qu'on a un mauvais pressentiment, surtout quand on a besoin de bosser. Malheur de malheur, mes impressions ont rapidement été confirmées. Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'une mauvaise perception due à mes expériences précédentes : tous les employés, je dis bien TOUS les employés témoignent du malaise que leur procure le directeur de cette école. Malgré son apparence affable, ses mots gentils, il se dégage de lui une aura malsaine qui inspire instantanément la méfiance. C'est évident, il y a quelque chose de viscéralement pourri chez cet homme. Et comme par hasard, il n'a pas fallu attendre plus de trois mois avant qu'il cherche à m'arnaquer sur mes heures de travail, un truc énorme, odieux. Après mes mésaventures à Gyôsei, il était impossible pour moi d'enchainer avec une nouvelle épreuve de cet acabit, et cette fois-ci je ne me suis pas laissé faire. Naturellement, mes relations avec le directeur s'en sont pour le moins trouvées très tendues ! Et je ne suis pas le seul : les profs défilent, c'est pire qu'à Gyôsei, certains se sauvent au bout de quelques semaines seulement, d'autres au bout de quelques jours, j'en ai même vu un jeter l'éponge au bout de quelques heures ! Moi, j'ai tenu encore jusqu'à la fin de l'été, mais je déprimais, je me sentais tomber. Incompétence de la direction, conditions de travail déplorables, j'avais donné, alors j'ai invoqué un prétexte bidon pour m'enfuir au bout de six mois. Je ne vais pas m'étendre plus longuement sur cet établissement, il n'en vaut pas la peine, même si on pourrait en écrire des tonnes sur la stupidité du directeur (je vous jure, un sacré con), et je ne vous donnerai même pas le nom de son école, ce serait lui faire encore trop d'honneur. Si ça vous intéresse vraiment, vous pourrez trouver facilement vous-même, il n'en existe pas tant que ça, des écoles primaires franco-japonaises à Tôkyô.
Quelques temps avant de quitter ce fiasco, j'ai été contacté par une petite école de français où j'avais envoyé mon CV plusieurs mois plus tôt. A l'époque, ils m'avaient répondu qu'ils n'avaient rien à me proposer. La situation a pourtant changé avec le départ d'un de leurs profs, qu'ils m'ont demandé de remplacer. C'est ainsi que j'ai commencé à travailler avec Escapade Française, une petite boite fondée par Sylvain Sauvegrain, un Français installé depuis des années au Japon. Nous nous sommes vite très bien entendu, et Sylvain fait de plus en plus souvent appel à moi, à tel point qu'il est devenu mon principal employeur. Il a même accepté de sponsoriser mon visa car, dit-il, il serait bien embêté si je m'en allais. Après les déboires professionnels que j'ai traversés, ça fait chaud au cœur d'entendre ça. Là encore, pourvu que ça dure.
Et puis pour terminer de vous dresser le tableau de ma vie professionnelle actuelle, laissez-moi vous présenter... La Petite École de Ludovic ! Non, je n'ai pas fondé ma propre école, mais je me suis mis à mon compte de façon à pouvoir donner des cours particuliers. J'ai un statut à peu près équivalent à celui d'auto-entrepreneur en France. Pour l'instant, cette activité reste assez anecdotique, mais elle m'aide tout de même à arrondir les fins de mois. Quand la crise du corona sera passée, j'aimerais bien ouvrir une classe régulière, mais en attendant, je donne surtout des cours individuels en ligne. L'été dernier, j'ai organisé un atelier de phonétique qui a bien marché, et à l'automne, un atelier jeux qui a beaucoup moins marché. Devinez qui sont mes principaux apprenants ? Mes anciens élèves ! Et leurs parents ! Le principal intérêt de ces cours n'est donc pas financier mais affectif. Quand on vous a trainé dans la boue, fait passer pour le pire des professeurs, qu'il est réconfortant de voir que certaines personnes vous réclament. Pour moi, ça compte beaucoup.
Mon site est tout en japonais, ce sera donc difficile pour vous de comprendre de quoi il s'agit, mais en gros, on peut s'inscrire, réserver et payer en ligne, tout est automatisé. C'est ma chérie qui a tout fait, elle assure. Afin de communiquer un peu sur les réseaux (même si c'est pas trop mon truc), j'ai aussi créé une page Instagram, que vous pouvez consulter. N'hésitez pas à laisser des commentaires et des petits cœurs et tout (ça m'aidera à améliorer ma visibilité), mais n'oubliez pas qu'il s'agit d'une page professionnelle, alors pas de réflexions trop personnelles, s'il vous plait !😅 Par contre, sur ce blog, vous pouvez vous lâcher, je lis toujours vos remarques avec plaisir (apparemment, c'est difficile de laisser un commentaire depuis un téléphone portable, ça marche peut-être mieux depuis un ordi, à vous de me dire).

Le chemin continue
Quoi de neuf, pour conclure ?
Je vous avais dit que le 80's Café, où j'animais bénévolement des cours de français, avait cessé son activité. Les cours de langue continuaient, mais dans un espace de location. Cependant, après Gyôsei, le rythme de ma nouvelle vie m'a obligé à faire des choix. Après quatre ans et demi de rencontres enrichissantes et d'expériences passionnantes, j'ai dû me résoudre à passer la main. C'était une fabuleuse aventure, et je suis rassuré de savoir que mon successeur a repris le flambeau avec brio.
Moi, je continue ma route de mon côté.
Je crois que je n'exagère pas en disant que l'année de turbulence qui vient de s'écouler a été la plus difficile moralement depuis que je suis au Japon. Tout n'est pas encore stabilisé dans ma nouvelle vie, mais on dirait que les choses vont en s'apaisant. Malgré les embuches, je suis donc toujours très heureux d'être ici. Et ne serait-ce que pour au moins une raison : je suis absolument convaincu que ma vie serait beaucoup moins exaltante si j'étais resté en France.
J'ai donc demandé le renouvellement de mon visa.
"Je suis là
Comme je l'ai rêvé"
(Elsa dans La reine des neiges)
Dernier point : d'habitude, j'agrémente mon texte de photos, histoire de le rendre plus digeste. Cette fois-ci, j'ai préféré vous livrer une sélection de mes clichés en vrac, comme un gros paquet ci-dessous. Silence, les mots, voici quelques images.